Addiction à la vie - de Loris Sicard

               

Introduction : Mon nom est Joseph Dante, je ne suis qu’un simple employé qui vit dans un modeste logement avec ma petite amie Lise depuis quatre mois environ et j’en suis bien reconnaissant à Dieu.

Ce jour-là je me suis levé comme tous les autres matins pour aller travailler, je me souviens que je ne pouvais m’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment. Une boule au ventre je m’apprêtais à rentrer dans le bâtiment quand je senti quelque chose qui avait touché ma tête, je n’en revenais pas un foutu pigeon venait de me déféquer sur la tête, pensant que rien ne pouvait empirer cette journée je m’étais rapidement rendu aux toilettes pour nettoyer mes cheveux qui étaient devenu blanc à cause de ce maudit volatile. Après dix bonnes minutes de nettoyage mes cheveux avaient retrouvé leurs éclats noirs, j’avais déjà quinze minutes de retard alors je m’étais pressé vers mon petit bureau. Une odeur pestilentielle m’emboîtait le pas, on aurait dit un mélange d’œufs pourris et de cadavres en décomposition, faisant mine de rien je m’étais assis et mis au travail. A peine une demi-heure plus tard mon supérieur Marc Sin arriva et d’un ton venant d’outre-tombe il m’annonça : « Bonjour M. Dante, j’ai la douloureuse mission de vous annoncer que suite à la période difficile que nous traversons, nous devons nous séparer d’un de nos employés et malheureusement votre profil a été sélectionné à notre grand regret. ». Je pris un instant afin de reprendre mes esprits, j’étais dépassé par la situation, alors dans un élan désespéré je m’étais jeté à ses pieds en le suppliant de bien vouloir reconsidérer la chose. Je redressai lentement la tête, les yeux sanglotant. D’un seul coup je m’étais retrouvé figé sur place en voyant sa réponse. De mon point de vue il ressemblait à un colosse vêtu d’un costar de lux venu réduire à néant tous mes espoirs d’un unique et fracassant, non, de la tête. L’instant d’après deux vigiles me trainaient en dehors du bâtiment avant de me jeter violemment sur le sol froid. J’avais donc entamé lentement le chemin pour retourner chez moi la honte et le désespoir m’ayant grandement ralenti. Une fois finalement au pied de la porte de mon appartement, la main tremblotante j’essayais de sortir mes clés de ma poche, à peine sorti je les fis tomber. Après les avoir lentement insérés dans le trou de la serrure j’avais commencé à annoncer toujours la tête basse à ma petite amie la triste nouvelle, une fois terminer j’étais silencieux, attendant mon jugement de la part de Lise. Après plus de deux minutes je n’avais toujours pas de réponse, alors j’avais commencé à relever ma piètre tête d’un mouvement mécanique et lent. Une fois que j’avais enfin fini de relever la tête j’étais glacé d’effroi par la vision que j’avais eu de mon si cher appartement. Il n’y avait absolument plus rien, l’appartement qui autre fois était rempli de frêle meuble bas de gamme et couvert d’une moquette duveteuse était totalement désertique, il n’y avait qu’une lettre posée sur le sol vierge. Quand je la pris entre mes mains je lue « Joseph je n’arrive plus à te supporter, je vaux bien mieux que cela, je mérite une vie largement plus luxueuse, donc c’est pour cela que je te quitte pour aller avec ton amis Mario car lui au moins il est riche. Adieu. ». J’étais incapable de m’arrêter de déverser toutes les larmes de mon corps durant toute la nuit qui suivie, aux premiers rayons du soleil j’étais plus desséché qu’une chips. Durant les semaines qui suivirent je ne sortais plus du tout de l’appartement toujours vide. J’étais recroquevillai dans un coin de l’ancien salon quand j’avais entendu sonner à la porte, mon corps devenu squelettique après tout ce temps avais eu du mal à me transporter jusqu’à l’entrer. Quand j’eu enfin péniblement ouvert la porte je vis le propriétaire, il avait pris un instant pour observer mon piètre état d’un visage à l’air dégoûter aux premiers abords puis surpris. Il était venu réclamée son loyer mensuel comme à son habitude. Je cru qu’il était préoccupé de mon état lorsqu’il me dit qu’il allait m’emmener au restaurant mangée un bout. Après lui avoir raconté mes malheurs il m’accorda une semaine pour trouver l’argent, le pire était qu’il m’avait forcé à payer l’addition avant de s’éclipser. Durant cette maigre semaine je me suis un peu plus alimenté du au stresse mais le jour J je n’avais pas réussi à réunir la somme demandée, il ne manqué que la somme de l’addition que j’avais était forcé de payer au paravent. Sans s’en soucier le lendemain il m’avait jeté dehors. Je m’étais retrouvé livrer à moi-même dans la rue glaciale, le lendemain après une nuit dans une ruelle sombre mais abriter du vent je m’étais réveiller dans un matelas de sacs poubelles et une couverture constituée de multiples vermines. Je savais que je devais garder mon argent pour une situation grave. Un peu plus tard dans la journée lorsque je fouillais les poubelles d’un restaurant de quartier j’entendis une voix qui allait devenir très proche de moi pendant un temps m’appeler. Il se nommait Aloz Jackson c’était un petit dealeur d’héroïne. Il sympathisa un moment moi avec en me proposant durant deux semaines de petits échantillons d’héroïne, une fois que j’étais devenu accro il avait commencé à me faire payer. Lorsque mon portemonnaie avait commencé à être vide il m’amena vers ma prochaine mauvaise amie, les jeux d’argent illégaux qui étaient fournis par le plus grand gang de la ville. Dans ces jeux on pouvait gagner pas mal d’argent mais le prix à payer si l’on perdait était énorme, cela pouvait aller de mille dollars jusqu’à des doigts coupés voir des organes sectionner. Grâce à ces jeux j’avais pu me refaire assez d’argent pour pouvoir avoir de nouveau un toit au-dessus de la tête, j’avais toujours assez d’argents pour aller voir Aloz. Je jouais toujours petit bras à ces jeux car je connaissais les risques, après un an et-demi sans jamais avoir perdu sur les petits jeux je commencer à m’ennuyer, mes dents en grande majorité commencer à pourrir et à tomber du au effets secondaire des produits d’Aloz mais je m’en fichais, j’en voulais toujours plus. Alors un jour j’avais décidé de miser gros, plus de six-cent-mille, bien que je n’aie que quinze-mille en réserve, je savais que si je perdais cela signerait ma fin. La partie de ma vie c’était jouer au blackjack chaque jeton valait Cinque-mille. A peine la partie commencé j’eu ce même mauvais présentiments qu’une année auparavant, malheureusement il c’était avérer qu’il était bon, j’étais ressortis de cette partie avec une dette de cinq-cents soixante-quinze-mille dollars. J’avais tenté de leurs expliquer la situation pendant qu’ils étaient en train de me ruée de coups. Quand un des haut-grader du gang vint me dire qu’il acceptait de me laisser une seule semaine et pas plus pour rembourser toutes mes dettes sinon ils me tueraient. J’ai accepté sa proposition. Durant la semaine qui suivie j’était absolument indécis hésitant entre le braquage et le suicide en me disant qu’au pire je n’avais plus rien à perdre. Le soir J ils avaient tous fait irruption dans mon appartement, Le haut-gradé m’avait demandé si j’avais réussi à réunir la somme. En entendant ma réponse son expression calme avait changé complétement montrant une colère, il se retourna et d’un claquement de ses doigts les deux gorilles qui l’avait se jetèrent sur moi l’un était là pour me maintenir immobile et l’autre pendant ce temps-là m’avait asséné deux puissants coups de poings, un à l’estomac et l’autre à la boite crânienne pour me faire perdre connaissance. A mon réveille j’étais dans une pièce sordide, retenu sur chaise en métal attaché par des chaînes de la même matière. Un grand mafieux balafrer entra dans la pièce, il tenait un gros sac dans sa main droite, en s’avançant il marmonnait quelque chose en boucle. Je tendis l’oreille, ce que j’ai entendu m’a glacé le sang. Il répétait en boucle d’un regard psychopathe «je dois frapper la chaire, briser son esprit, et disséquer le reste. ». J’avais envisagé le pire, je pensais qu’il allait me tabasser, puis me torturer et qu’il allait procéder à une vivisection. J’avais vu juste dans les grandes lignes mais ce n’était comparer à ce qu’il restait à venir. Une fois à côté de moi il avait jeté le sac au sol. Il en avait sorti en premier un marteau ainsi qu’une boîte de clous, il commença par briser tous les os de mes bras petit à petit en commençant des doigts pour s’arrêter à l’épaule, à chacun de mes cris de douleurs je voyais sur son visage balafrer un rictus se former et s’agrandir à mesure que mes os se brisaient. Une fois cela fait il avait appliqué le même programme à mes jambes, puis il commença à utiliser les clous en les plantant profondément dans mes pieds en le remuant pour agrandir la plaie afin de faire deux grands trous béants ensuite il avait commencé à faire de la même chose à mes poignets. Il coulait de mes plaies des cascades de sangs qui en l’espace de cinq minutes avait recouvert tout le sol de la pièce, quand j’avais relevé la tête je le vis de nouveau près de son sac le rictus toujours figer il sorti une bombe de laque et un briquet. Il les avait utilisés pour cautériser les plaies afin que je ne me vide pas de tout mon sang, mais il en avait profité aussi pour brûler la surface de la peau de mes bras et jambes. A ce moment là j’avais commencé à m’évanouir quand soudain il m’injecta une seringue d’adrénaline dans le buste pour me maintenir éveiller, à ce moment là il avait enfin dit quelque chose de nouveau, mais cette fois-ci il m’avait encore plus froid dans le dos. Il n’a dit « Je ne vais pas te laisser mourir maintenant on est que à « frapper la chair » il en reste encore deux autres à faire, donc patience. ». Après cela je n’ai plus beaucoup de souvenir à lorsqu’il avait mis une scolopendre dans chacune de mes oreilles, puis lorsqu’il m’ouvrit le ventre sans anesthésie afin d’extraire certains de mes organes. Je n’avais que repris légèrement conscience au moment où il me mit dans un sac, puis m’a soulevé je ne sais où, puis soudain j’avait été jeté dans ce qui m’a semblait être un coffre de voiture. Le chemin était long et abrupte, je n’étais pas capable de bien respiré à cause de mes multiples blessures, quand j’avais entendu le coffre s’ouvrir j’ai fait le mort par instinct de survie. Je m’étais un nouveau fait soulever comme un sac à patate puis jeter une ou deux minutes après. Je m’étais mis à compter les secondes jusqu’à dix-milles à partir du moment où je n’entendais plus rien pour être sur qu’il n’était plus là avant d’essayer d’appeler à l’aide. Alors que je commençais à être à bout de souffle, j’avais réussi à attirer l’attention d’un vigil sur moi, la dernière chose d’on je me souviens c’est le visage au moment où il avait ouvert le sac et moi lui demandant de l’aide avant de m’évanouir.     

Je me souviens du chant des sirènes qui m’emportaient vers un long sommeil, la douleur avait quitté mon corps, j’étais presque soulagé de voir que la mort était si douce.

Mais des cris des hurlements et des ondes de chocs électrisant chaque ramification encore en état me monter au cerveau, on s’acharnait sur ma dépouille pour que je reste, mais pourquoi ? Ce voyage n’en finissait pas, mais la douleur n’était plus.

Lorsque je m’étais réveillé, je ne savais pas où j’étais, des machines bipaient de tous les côtés, c’était à moi qu’elles étaient reliées c’est là je j’ai réalisé que j’étais encore en vie et non au Paradis. Sachant de par mes anciennes fonctions le coût des frais d’hospitalisation j’ai tout de suite pensé que la vie me jouait encore un de ses mauvais tour, qu’après les mauvaises fréquentations que j’avais eu c’était en prison que j’allais finir pour défaut de payement des soins pour me maintenir dans ce monde, ces pensées avaient fait monter mon rythme cardiaque, ce qui avait déclencher l’alarme de la machine reliée à mon cœur.

Je mourrais pour la seconde fois. C’était sans compter sur la réactivité des infirmières du service où je me trouvais.

Au moment où j’émergeais une fois de plus, ma première réaction avait été d’observer ce qu’il restait de mon corps, Je me souviens d’avoir pleuré de longues heures, des semaines.

Dans cet hôpital les personnes qui m’avaient  pris en charge ne voulaient pas que je parte de l’autre côté, ils avaient œuvrés pour me sauver.

Malgré les longs moments  de doutes sur ma possible rémission, ils n’avaient pas cessé de me prodiguer les meilleurs soins et attentions. Moi je souffrais au plus profond de moi-même, je pleurai hurlais de douleur dès que je me retrouvais seul, si j’avais pût m’ôter la vie je l’aurai certainement fais, mais je n’en avais même pas la force, physique. Mes bras lacéré brulés mes jambes enfin ce qu’il en restait, les cicatrices s’estompaient doucement les greffes de peau, semblaient tenir, mais pour cela mes membres étaient immobilisé pour optimiser les résultats. Les jours les nuits passaient les soignants défilaient au rythme de leurs gardes, j’étais le patient de la chambre 6.

Parfois des élèves en médecine suivaient les professeurs et chirurgiens qui s’étaient penché sur mon cas enfin sur mes multiples pathologies, j’étais devenu un cas d’étude. J’avais également eu un journaliste qui était présent lors de mon admission et qui avait fini par écrire une chronique sur moi,  autant médicale que sociale afin de récolter des fonds pour que mes soins puissent être financés, c’est ainsi qu’un ancien collègue m’avait reconnu et fait le nécessaire auprès de mon ex employeur pour déclencher les polices d’assurances souscrites à l’entrée dans l’entreprise, assurances qui courraient encore pendant les douze mois précédant la fin de contrat.

Un matin, j’ai eu la visite du médecin en chef du service, un large sourire illuminait son visage, il me dit : « Aujourd’hui, vous allez pouvoir commencer la rééducation, nous avons décidé de vous proposer si vous l’accepter de vous poser une prothèse bionique d’un tout nouveau genre. »

Sur le coup, je ne réalisais pas la chance offerte car je pensais au retour en salle d’opération, mais là encore tout avait été préparé, la chirurgienne qui devait procéder à l’intervention avait apporté des schémas et m’abreuva d’explications dont je ne retenais que quelques brèves.

Je devais remuscler mes membres restant pour optimiser mes chances de réussite, pour ma robotisation. Les premières séances étaient constitués de massages et d’ondes électrique pour réveiller mes muscles, par la suite j’avais des poulies reliées de poids que je devais soulever, au fils des séances les poids étaient de plus en plus conséquents, après quatre longs mois de redynamisation musculaire, le temps de l’intervention avait sonné, ils m’ont donné un cachet pour me détendre, je m’endormis comme un demi homme avec un avant-bras et une jambe de moins, pour me réveiller en un héros de série B que je regardais enfant.

Le lendemain de ce renouveau, une fée à franchie le seuil de la chambre N°6, lorsque mes yeux se sont posés sur elle, je n’ai pu cesser de la regarder, elle était si belle, la silhouette élancée, de fines lèvres rose des yeux en amande d’un vert émeraude, d’une chevelure brune contenue dans un chignon laissant échapper quelque mèches par-ci par- là, un ange.

J’ai tout de suite sût que je devais tout faire pour lui plaire, me battre pour obtenir ses grâces, et de reprendre goût à la vie.

Elle était douce attentionnée, elle m’accompagnait trois fois par semaine à mes séances de rééducation, j’attendais impatiemment ces moments privilégiés en sa compagnie, j’avais mis plusieurs semaine avant de me lancer, je ne savais pas trop comment l’aborder, à mes regards elle rougissait, je lui racontais des blagues et me nourrissais de son rire cristallin.  Au bout de deux mois nous échangions sur ce qui pouvait sembler être des banalités qui me permettait de récolter des informations sur sa vie ses goûts, ses aspiration. Mes nuits étaient plus douce et peuplées de nos échanges, construisant d’un futur que j’aimais vivre à ses côtés. Dans son regard je n’avais jamais lu la pitié parfois ressentie dans celui d’autres personnes croisées dans les couloirs, je me sentais plus ou moins comme tous les autres.

Elle répondait au doux prénom d’Angélique et il lui allait comme un gant, à ses côtés et pour elle je redoublais d’efforts, nous avions prévu de pouvoir nous retrouver en dehors de l’hôpital de la Providence, une fois que je pourrais sortir et reprendre un nouveau départ.

J’avais pu décrocher un poste dans une association pour encadrer des jeunes adolescents victimes d’accident en passant par les relations du service de rééducation pédiatrique, avec mon passé je pouvais les aider et mieux comprendre ce qu’ils ressentaient, au moins ils n’avaient pas l’impression d’être jugés je leur inspirais confiance.

Trois années étaient passées depuis ma rencontre avec Angélique, nous avions fini par nous rapprocher, elle s’était installée chez moi, au bout d’une bonne année, nous étions inséparables et partagions les mêmes centres d’intérêts.

J’ai fini par lui demander sa main, j’étais le plus heureux des hommes lorsqu’elle a accepté, depuis nous sommes parents de deux petites filles.

La vie ne m’a pas épargnée, mais elle m’a offert le plus beau des présents celui d’aimer et d’être aimé. Sans aucun regret j’avais abandonné derrière moi mes mauvaises amies pour une nouvelle addiction, l’addiction à la vie.

Fin

En hommage à Emmanuel Malot, connu sous le nom de plume # Malotruf #

Création de  l’auteur Malotruf.

Pour le concours d’Illustrations,  Nous remercions son épouse de nous avoir transmis sa création.

Cette réalisation sera  présente lors du Festival Culturel, en hommage à sa mémoire.

Emmanuel nous a quitté lors de la première vague meurtrière de la pandémie mondiale qui sévit encore aujourd’hui.

Nous renouvelons toutes nos condoléances à sa famille.

Réalisation de Fabrice Montermini

Attrape Rêves Lecture réalisé par Fabrice Montermini

Citation:
Petit mot d'humeur

Lire c’est vivre une histoire, comme rêver éveillé.

Sans avoir peur du noir ni besoin d’oreiller.

Lire Imaginer, se laisser porter par la puissance des mots.

Ces mots qui guérissent les chagrins et tout autres maux.

Apporte l’instruction, le savoir donne un sens à la vie.

Avec un livre il n’y a pas d’ennuis, ni d’ennemis

Le mot fin  s’efface et laisse songeur, les rêveurs.

C’est ainsi que naissent de nouveaux auteurs.

Nathy Drisca

Association "Plumes de Lisses"